Le contrôle d’accès est un sujet d’actualité qui vise en priorité à réserver l’accès aux usagers d’un territoire et à maîtriser le flux sur le haut de quai. Le dispositif apporte du confort de travail aux agents pour améliorer le conseil aux usagers et la sécurité du site.
Deux types de contrôles d’accès sont possibles : le premier avec bornes et barrières et le second via smartphone et application dédiés. Le choix dépendra des considérations pratiques (une forte fréquentation fera opter pour les bornes et barrières), économiques (les bornes et barrières nécessitent des budgets plus conséquents et des travaux de voirie lors de l’installation), géographiques (l’emprise foncière doit être suffisante pour installer des barrières). Les deux solutions peuvent également être complémentaires. Une solution mobile intégrée aux smartphones des agents peut être utilisée pour identifier des usagers spécifiques tels que les professionnels, et des apports facturables par exemple, en plus de tracer de nombreuses autres tâches d’exploitation comme les mains courantes ou les commandes d’enlèvement.
Alors, quel matériel pour le contrôle d’accès ?
Lorsque vous vous lancez dans le contrôle d’accès de vos déchèteries, vient rapidement la question du type de matériel à adopter. Les lecteurs de badges RFID, de QR-codes mobiles (smartphones) ou fixes (bornes), les caméras de lecture automatisée de plaque minéralogique (LAPI), sans oublier les barrières parfois nécessaires, sont des solutions ! À chacun de trouver la plus adaptée à un environnement extérieur, et surtout aux enjeux du territoire en matière de contrôle d’accès en déchèterie.
Les lecteurs de cartes d’accès
Le lecteur de badges lit et scanne les badges ou cartes d’accès, pour ainsi permettre de gérer les flux entrants et sortants au sein d’un site. Le fonctionnement est simple, rapide et sécurisé. Il permet de gagner du temps en automatisant le contrôle d’accès. Les badges et cartes d’accès sont le plus souvent RFID, à QR-codes ou à codes-barres.
Les badges ou cartes RFID
Le badge ou la carte RFID fait la taille d’une carte de crédit et peut se glisser facilement dans un portefeuille. Le lecteur de badges RFID est un appareil qui émet des signaux de radiofréquence pour détecter les étiquettes et puces dans sa plage de lecture. Dans notre quotidien, nous utilisons beaucoup la technologie RFID : à travers des cartes de transports, des étiquettes antivols, des badges de sécurité ou plus récemment des clés sans contact dans nos voitures.
Cette technologie a pour avantage de faire gagner du temps aux usagers et de permettre une lecture rapide des données. La lecture de la puce comprend la compréhension du numéro d’identification de la puce (UDI), du type de puce et des données encodées telles que le nom d’un usager entrant dans la déchèterie ou le nombre de passage restant sur sa carte, par exemple.
En fonction du nombre d’usagers à équiper, le dispositif RFID peut s’avérer coûteux à l’achat et à l’envoi s’il est expédié par la poste. De plus, lorsque le badge est perdu, il doit être remplacé, engendrant de nouveau des coûts et du temps de gestion associés.
Ce type de badge est toutefois utile, voire privilégié, si la collectivité en a des usages multiples : utilisation d’une carte de transport pour l’accès en déchèterie, utilisation du badge de déchèterie pour l’accès à des points d’apports volontaires)…
Les QR-codes et codes-barres
Inventé en 1948, le code-barre fait également partie de notre quotidien, la grande distribution l’ayant largement adopté pour fournir des informations sur les produits. Unidimensionnels (1D), ils consistent en un assemblage de lignes verticales blanches et noires qui correspond à un chiffre particulier, interprété en code binaire : 1 (pour le blanc) et 0 (pour le noir).
Aujourd’hui, il est de plus en plus devancé par sa version bidimensionnelle (2D ou QR-Code). Il consiste alors en une association de petits carrés ou points noirs et blancs, plus nombreux que les barres des codes 1D. Il permet ainsi d’enregistrer plus d’informations. Sa lecture est simplifiée puisqu’il peut être lu dans toutes les directions.
Le QR-code peut être utilisé de différentes manières : affiché sur smartphone, imprimé sur papier ou sur une carte plastifiée. Il peut donc s’adapter à tous les profils d’usagers, selon leurs habitudes. Ainsi, il peut être transmis par e-mail à l’usager, ce qui facilite la gestion et limite au maximum les coûts pour la collectivité. Le délai de distribution est alors considérablement réduit.
La LAPI
La lecture automatisée de plaques d’immatriculation (LAPI) ou le système de reconnaissance des plaques d’immatriculation (SRPI) identifient les plaques minéralogiques de véhicules au moyen de la reconnaissance optique de caractères. Ainsi une caméra détecte la présence d’un véhicule et lit sa plaque en temps réel. Le plus souvent, la caméra intègre son propre système d’éclairage infrarouge, ce qui la rend indépendante de tout éclairage environnant. La lecture est très rapide (moins d’un tiers de seconde) et traduit la plaque en caractères numériques. La caméra est associée à un logiciel ou une application de reconnaissance de caractères, qui est parfois directement intégré dans la caméra. La plaque ainsi reconnue est enregistrée.
La LAPI est très utile pour certaines situations telles que des parkings de bureaux ou d’immeuble, mais peut poser question pour une utilisation en déchèterie. Les usagers ont parfois plusieurs véhicules, en changent fréquemment, et empruntent le véhicule d’un proche pour sa capacité (coffre, remorque) ou encore louent des véhicules lors de volumes importants à déposer, ce qui complique la gestion des accès en déchèterie par ce moyen.
Ce dispositif évite tout support physique spécifique à délivrer pour donner l’accès. Par conséquent, il évite les coûts liés à la logistique de distribution de carte d’accès. Il soulage l’usager qui n’a plus à penser à se munir de sa carte ou de son badge. Les passages aux barrières peuvent être fluidifiés par cette simple lecture de plaque. Cependant, la LAPI nécessite l’installation de matériel spécifique dédié à la lecture et l’analyse de l’image, ce qui représente des coûts d’installation conséquents. Par ailleurs, ce matériel est souvent la cible de dégradations ou vols sur les déchèteries, ce qui peut entraîner un certain désordre jusqu’à la remise en service.
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